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Les comptes-rendus des évènements
RAPPROCHEMENTS D'ENTREPRISES, ÉVOLUTION DE L'ACTIONNARIAT ET ENJEUX SOCIAUX ( EXTRAIT DU BPI NEWS SUPPLÉMENT D'OCTOBRE 2002)

Impacts des "nouveaux actionnaires", les salariés et les fonds de pension
L'impact de l'actionnariat des salariés sur le mode de management
Témoignage : Benoît Vernier, Directeur des ressources humaines, Leroy Merlin France
Le développement durable ?
Témoignage : Jean-Louis Ruatti, Président d'Agro Plus
sommaire

Impacts des "nouveaux actionnaires"
Les salariés et les fonds de pension
L'actionnariat des salariés pose la question de la valeur et de l'arbitrage, entre le temps long de la construction humaine et le temps court de l'économie. D'ailleurs, est-ce réellement en tant qu'actionnaires que les salariés souhaitent voir leur poids pris en compte à l'intérieur de l'entreprise ? Quant aux dirigeants, comment pourraient-ils privilégier la longue durée quand ils peuvent faire fortune avec des stock-options en six mois ? La prise en compte du développement durable est-elle réellement compatible avec le souci, égoïste, de soi ? Deux ateliers ont fourni des éléments de réponse et des pistes de réflexion.
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L'impact de l'actionnariat des salariés sur le mode de management
Une entreprise sur trois propose à ses collaborateurs de devenir actionnaires. Mais l'impact de l'actionnariat des salariés sur le mode de management est très variable. Dans une entreprise non cotée en Bourse comme Leroy Merlin, où 95 % des salariés sont actionnaires et détiennent 15 % du capital de la société, il semble fort, parce que l'actionnariat relève d'un projet qui se veut collectif. Mais en général, la motivation première - l'enrichissement - n'est pas un facteur favorable à l'évolution du management. Il faut également organiser la représentation de ces actionnaires au conseil d'administration et former les représentants, si l'on veut favoriser leur droit d'interpellation.
Benoît Vernier, Directeur des ressources humaines, Leroy Merlin France : « L'actionnariat des salariés n'est pas une fin en soi, c'est la dernière étape d'un style de management caractérisé par le partage du savoir (l'information et la formation) et du pouvoir. Si l'on partage le pouvoir, il est logique de partager aussi le fruit de la décision, c'est-à-dire les bénéfices, par l'intéressement, la participation et l'actionnariat. Mais pour mettre en place l'actionnariat, il faut d'abord transformer le management. »
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Le développement durable ?
Les particuliers sont plus spéculateurs que les investisseurs institutionnels. En revanche, lorsqu'ils sont actionnaires de leur société, leurs comportements varient. Deux exemples : en faisant échouer l'OPA de Paribas sur la Société générale, les salariés actionnaires de la Société générale ne se sont pas inscrits dans le développement durable : leur banque avait besoin d'un partenaire pour survivre. Chez France Télécom, au contraire, ils semblent incarner une certaine stabilité au milieu du chaos.
Jean-Louis Ruatti, Président d'Agro Plus : « Il faut distinguer entre développement à long terme et développement durable. On constate néanmoins que l'intérêt pour le développement durable est surtout le fait des dirigeants. Il s'agit d'ailleurs souvent d'une attitude défensive. Quant aux fonds institutionnels, leurs gestionnaires raisonnent plutôt à court terme, la durée de ces fonds étant limitée à sept ans. Mais avec les agences de notation et les fonds éthiques, la situation sera peut-être différente d'ici à dix ans… »
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